La Science du Sauveur

Ce qui suit était un essai de collège écrit par Joshua Pippert. Il a été édité et approuvé par Christopher Centrella. Si vous souhaitez publier un essai de théologie qui a reçu une note de A- ou plus, n’oubliez pas de nous contacter.

Il est de notoriété publique depuis aussi longtemps que l’on se souvienne que Jésus-Christ a pris la forme de l’homme en tant que Fils unique du Père et est mort pour notre rédemption, mais un examen attentif de la façon dont cela se serait produit a conduit à plusieurs théories sur la nature du Christ ainsi qu’à des branches d’étude distinctes dans le domaine de la théologie. Penser à qui était le Christ en tant qu’homme et Dieu et à la façon dont sa mort a racheté l’humanité conduit à une intersection entre deux exemples particuliers de ces branches. À savoir, la christologie et la sotériologie. Le premier concerne la nature de l’humanité et de la divinité du Christ tandis que le second concerne le processus et les propriétés du salut.

Certaines des idées christologiques des quatrième et cinquième siècles, cependant, se sont avérées être des hérésies (cela se produira forcément avec des sujets tels que celui-ci). L’un d’eux étant la croyance que le Christ avait deux natures qui restaient séparées en lui; autrement connu sous le nom de nestorianisme. Pourtant, de cela, des affirmations de la double nature christique viennent de Saint Cyrille d’Alexandrie dans le but d’aborder et de réfuter Nestorius. Dans sa quatrième lettre à Nestorius, Cyrille mentionne le Fils comme une personne coéternelle de la Sainte Trinité qui n’a pas commencé à exister à la naissance de la Vierge Marie, mais a pris la forme de chair sans nuire à sa divinité (Blosser, 164). C’est ce que Cyril a appelé l’union hypostatique des natures. Dieu uni à l’homme, pas Dieu existant aux côtés de l’homme. 

Semblable au sort de Cyrille, la réponse de saint Léon aux doctrines d’Eutychès comprend certains enseignements qui sont à peu près les mêmes que ceux de Cyrille avec l’humanité du Christ qui n’enlève pas sa divinité, mais avec ceux-ci, il mentionne également des moyens plus techniques dans lesquels cela fonctionne. Lier la double nature du Christ au salut, Léon dit dans la troisième section de son tome:

« Ainsi, les propriétés de chaque nature et substance ont été préservées entières et se sont réunies pour former une seule personne. L’humilité était assumée par la majesté, la faiblesse par la force, la mortalité par l’éternité; et pour payer la dette que nous avions contractée, une nature inviolable était unie à une nature qui peut souffrir. Ainsi, pour remplir les conditions de notre guérison, la dette humaine que nous avions contractée, une nature inviolable était unie à une nature qui peut souffrir. Ainsi, pour remplir les conditions de notre guérison, l’homme Jésus-Christ, un seul et même médiateur entre Dieu et l’homme, a pu mourir à l’égard de l’un, incapable de mourir à l’égard de l’autre. Ainsi est né le vrai Dieu dans la nature entière et parfaite du vrai Jésus-Christ, un seul et même médiateur entre Dieu et l’homme, capable de mourir à l’égard de l’un, incapable de mourir à l’égard de l’autre. » (Blosser, 177)

C’est ce genre de nature qui doit toujours être considéré comme vrai aussi, car si le Christ n’est que Dieu, mais pas l’homme, alors il n’aurait pas pu souffrir et mourir pour nous. De même, s’il n’était que l’homme, mais pas Dieu, alors il n’aurait pas pu sauver l’humanité en vertu de sa nature divine et il ne serait même pas ressuscité. C’est là que les hérésies comme l’idée docétique que le Christ n’était qu’une apparition divine ou l’idée arienne que le Christ n’était qu’un homme sont inévitablement amenées à la difficulté. Si le Christ manquait de nature divine ou humaine, alors toute Sa passion aurait été rendue sans but. Une plus grande articulation des causes du salut vient de Saint Athanase dans Sur l’Incarnation de la Parole.

Il s’ouvre sur une explication de la volonté de Dieu pour l’homme, disant que “Dieu a fait l’homme, et a voulu qu’il demeure dans l’incorruptibilité” (Blosser, 145). Pourtant, l’humanité a négligé de se soumettre au moyen de son propre don de libre arbitre, se faisant une race d’intellect émoussé, de volonté faible et d’une tendance insidieuse et toujours présente au péché. Bien que ce soit la faute de l’homme de vivre dans cet état, cependant, Athanase reconnaît que ce ne serait pas comme Dieu de laisser simplement l’humanité brûler pour ce qu’elle a fait. Au contraire, dans Sa bonté et sa sagesse infinies, il est entré dans l’espace et le temps, vivant comme un homme né d’une femme pour refamiliariser l’homme avec Dieu et pour l’arracher des griffes de sa nature déchue. « Car si un roi, ayant fondé une maison ou une ville, s’il est assailli par des bandits de la négligence de ses détenus, ne la néglige en aucun cas, mais la venge et la récupère comme son œuvre ” (Blosser, 148). Tout comme le roi dans ce passage ici, Dieu n’a pas abandonné son propre travail à cause de la simple négligence de l’homme.

La nature de Dieu était en union avec la nature de l’homme en une seule substance, à la fois pleinement homme et pleinement Dieu, afin qu’il puisse supporter le fardeau du péché humain et sauver toute l’humanité du péché par la même passion conjonctive. Il a fait tout cela en choisissant par amour de restaurer son royaume de son état de pillage. Il est important que les études sur l’humanité et la divinité du Christ soient mises en dialogue avec celles de la rédemption de l’humanité afin que le fardeau, la compréhension et l’amour de l’humanité par Sa propre virilité puissent être compris par l’humanité elle-même.

Ouvrages Cités

Blosser, Benjamin. THEO3420: Histoire de l’Église catholique I. Cognella Personnalisé, 2020.